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Journée internationale des droits des femmes :pourquoi les inégalités salariales persistent encore?

Journée internationale des droits des femmes

 

La journée internationale des droits des femmes est l’occasion de noter que même si la France a récemment inscrit le droit à l’avortement dans sa Constitution, il existe encore des statistiques préoccupantes concernant les inégalités entre les sexes. Les femmes gagnent en moyenne 23 à 25 % de moins que leurs homologues masculins.

Occitanie : Les disparités sont pire qu’ailleurs

En région Occitanie, on observe une disparité de salaires plus prononcée pour une même durée de travail, avec un écart d’environ 17 % par rapport à la moyenne nationale qui est de 14,9 % en France. En moyenne, les femmes gagnent 2 080 euros par mois, tandis que les hommes gagnent 2 440 euros. Selon l’Insee, entre 50 et 64 ans, l’écart salarial se creuse jusqu’à atteindre 28 %.

Le recrutement des femmes doit-il être considéré comme un désavantage ?

Selon le ministère du Travail, la majorité des employeurs, soit environ 92 % d’entre eux, attribuent leurs décisions d’embauche aux limites associées aux exigences spécifiques du poste. De plus, environ 29 % des employeurs estiment que certaines tâches conviennent mieux aux hommes qu’aux femmes. Dans 13 % des cas, cela est considéré comme une question de préférence personnelle, tandis que dans 10 % des cas, les employeurs visent à prévenir les réactions négatives de leur personnel.

En Occitanie, les femmes possèdent plus de diplômes d’études supérieures que les hommes et pourtant…. 

En région Occitanie, 28 % des femmes de 15 à 24 ans possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur, alors que seuls 21 % des hommes de la même tranche d’âge peuvent prétendre au même titre.

Cependant, les femmes occupent des emplois moins bien rémunérés et sont souvent exclues des postes de direction, se voyant attribuer des postes comportant moins de responsabilités. Le pourcentage de femmes occupant des postes de direction n’est que de 16 %, contre 23 % pour les hommes.

Par ailleurs, en France, la proportion de femmes travaillant à temps partiel est nettement supérieure à celle des hommes, avec une femme sur quatre contre un homme sur dix. Cette disparité est le principal contributeur à l’écart salarial entre hommes et femmes. En région Occitanie, 18,6% des femmes et 5,5% des hommes choisissent de travailler à temps partiel. De plus, les hommes ont tendance à faire davantage d’heures supplémentaires, ce qui constitue une forme d’emploi mieux rémunérée.

Maman ne rime pas avec carrière ?

L’année 2020 a été marquée par un fait notable puisque 3 % des saisines du Défenseur des droits concernaient des problématiques liées à la grossesse au travail. Ce phénomène a même été reconnu par l’Insee, qui l’a qualifié de « ségrégation professionnelle ».

Il est officiellement interdit de se livrer à des pratiques telles que s’enquérir des projets d’une femme concernant la naissance d’enfants, licencier une employée en congé de maternité ou tenter de réduire la durée de ce congé.

Il existe un autre sujet qui concerne les femmes : le sujet très controversé du congé menstruel. Le 15 février, le Sénat a délibéré sur un projet de loi visant à l’instauration d’un congé menstruel. Mais le projet de loi a finalement été rejeté.

Certains employeurs, en prévision d’événements personnels importants, n’hésitent souvent pas à entraver l’avancement professionnel de certaines femmes, soit en les excluant des postes d’autorité, en leur offrant des rémunérations inférieures, voire en refusant carrément de les embaucher.

Inégalités salariales injustifiées

Lorsqu’il n’existe aucune raison valable pour justifier des différences de traitement ou de rémunération, cela suggère que certains employeurs choisissent de rémunérer injustement certains employés.

Le problème en question découle de croyances dépassées, selon lesquelles les femmes sont perçues comme moins compétentes, moins capables de gérer leurs responsabilités, sujettes à la fatigue et incapables de gérer des charges de travail importantes, ce qui entraîne une inégalité salariale.

Dans un effort pour réduire ces injustices, le système juridique vise à prévenir la discrimination. Il est important de noter que selon l’article L1132-1 du Code du travail, il est illégal de traiter différemment les salariés en fonction de leur sexe, de leur origine ethnique ou de leurs convictions religieuses. Les employeurs qui se livrent à de telles pratiques discriminatoires s’exposent à de graves conséquences, notamment une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans et une amende de 45 000 euros.

 

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