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François Bayrou fustige la nomination de Attal et le remaniement : »C’est une démarche d’humiliation qu’on nous impose »

François Bayrou

Lors d’un entretien avec ses députés le 7 janvier au soir, François Bayrou n’a pas été tendre avec la Macronie. S’exprimant sur la nomination de Gabriel Attal et sur le remaniement ministériel, le patron du modem a dénoncé une “démarche d’humiliation”

En effet, François Bayrou n’a pas lésiné sur ses mots concernant la ligne du gouvernement. Lors d’un dîner organisé avec les députés MoDem au ministère de l’Agriculture, le patron a affirmé que « C’est une démarche d’humiliation qu’on nous impose ». Ces mots ont été rapportés par BFMTV.

Ces propos ne relatent pas seulement les derniers jours de discussions avec Emmanuel Macron et Gabriel Attal, mais ils évoquent également la récente nomination de Gabriel Attal, qui remplace Elisabeth Borne au poste de Premier ministre. Pour rappel, François Bayrou s’était farouchement opposé à cette nomination, tout comme au remaniement qui a vu l’entrée au gouvernement de plusieurs personnalités de droite.

BFMTV rapporte que les échanges entre les députés MoDem ont été houleux durant cet entretien. Plusieurs d’entre eux reprochent à François Bayrou de ne pas les avoir consulté avant de prendre cette décision. le député Jean-Louis Bourlanges lui a simplement lancé « Tu nous fous dans la merde ».

De son côté, la vision de François Bayrou est claire : « Ce qui se joue là est plus profond que d’habitude. Plus ça avance, plus je vois s’éloigner l’idéal d’un rapprochement entre gouvernants et gouvernés ». Plus tôt dans la journée, le leader du MoDem avait informé l’Agence France Presse qu’il ne ferait pas partie du gouvernement, invoquant un désaccord fondamental sur l’orientation politique.

Faute d’un accord sur la politique à suivre, François Bayrou n’entrera pas au gouvernement

 Cette décision survient alors que son nom était fortement pressenti, notamment pour occuper le poste de ministre de l’Éducation nationale. Ce poste est actuellement occupé par Amélie Oudéa-Castéra, dont le début de mandat rue de Grenelle a été difficile, malgré son acquittement lundi dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem. Bayrou a indiqué que le Premier ministre lui avait proposé le ministère des Armées, mais que le secteur de la défense se porte mieux dans le paysage de la politique française.

Par ailleurs, François Bayrou a indiqué que deux domaines lui semblaient mériter un engagement total : le ministère de l’Éducation, confronté à une crise de confiance de longue date et qu’il pensait pouvoir résoudre. Cependant, après de nombreuses discussions, il conclut qu’il y avait des divergences d’approche sur la méthode à adopter, ce qui lui sembla être un obstacle insurmontable. 

Pour mémoire, le dirigeant centriste et allié d’Emmanuel Macron depuis 2017, avait déjà occupé ce poste de 1993 à 1997, et le second sujet qu’il a abordé est  » le gouffre qui s’est creusé entre la province et Paris. Toutes les crises de l’aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l’action publique. Nous n’avons pas pu trouver un accord sur ces deux points. Et donc, sans accord profond sur la politique à suivre, je ne pouvais pas accepter d’entrer au gouvernement », a conclu François Bayrou.

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