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Inscription de l’IVG dans la Constitution :  suspense au Sénat 

IVG dans la Constitution

 

La chambre haute se prépare à examiner l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Le Sénat doit se prononcer aujourd’hui, sur cette réforme délicate.

Les discussions autour de la question de l’avortement promettent d’être houleuses à partir de 16h30 au Palais du Luxembourg.

Les réticences de la droite laissent planer l’incertitude quant à l’issue du vote, certains sénateurs espèrent  freiner la réforme faute d’un nombre suffisant pour la rejeter.

Les discussions prévues cet après- midi au Palais du Luxembourg promettent d’être animées. D’un côté, le gouvernement, avec le soutien de la gauche, appuie cette révision promise par Emmanuel Macron. De l’autre, une faction de la droite et des centristes expriment leur scepticisme à l’égard de la formulation choisie par l’exécutif.

86 % des citoyens français favorables à l’inscription de l’IVG dans la Constitution.

Voici le texte qui sera soumis au vote des 348 sénateurs« La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse »

 selon un sondage Ifop de novembre 2022, 86 % des Français approuvent cette révision, cependant, ce n’est pas évident : l’Assemblée nationale et le Sénat doivent approuver la réforme de manière identique, avant la tenue  d’un Congrès du Parlement à Versailles où une majorité des trois cinquièmes sera nécessaire. Donc,  un vote favorable – et sans amendement – de la chambre haute est une condition nécessaire à cette révision constitutionnelle.

La phase la plus délicate du processus est le vote au Sénat, car les trois leaders de la majorité sénatoriale – le président du Sénat Gérard Larcher, le chef du groupe LR Bruno Retailleau et celui du groupe centriste Hervé Marseille – s’opposent effectivement à la réforme.

la France deviendrait « le premier pays au monde à protéger (constitutionnellement) la liberté des femmes à disposer de leur corps« 

C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, alors que cette réforme est remise en question aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe. Les collectifs opposés à l’IVG et les associations de défense des droits des femmes ont intensifié leurs actions ces derniers jours pour persuader les sénateurs. Plusieurs manifestations pro et anti avortement sont prévues l’après-midi aux environs du Sénat.

Au sein de la droite, des pressions sociales ou familiales ont influencé certains votes : en privé, plusieurs sénateurs admettent avoir changé d’avis et ne s’opposeront pas à la révision, Le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a également exhorté ses partisans à ne pas « se tromper de combat« .

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