Lors d’une audition organisée au Sénat américain et réunissant les dirigeants de X, de Meta, de TikTok, de Snap et Discord, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est excusé devant les victimes et leurs familles, des dérives causées par ces plateformes .
«Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu» : ce sont les mots du patron de Meta aux victimes, il a reconnu que « personne ne devrait vivre les choses que vos familles ont subies».
Les élus politiques de diverses affiliations ainsi que de nombreuses associations partagent un même avis sur ce sujet, ils accusent les réseaux sociaux de ne pas assurer une protection adéquate aux jeunes, notamment face aux risques d’exploitation sexuelle ou de suicide.
Mark Zuckerberg (Meta), Linda Yaccarino (X, anciennement Twitter), Shou Zi Chew (TikTok), Evan Spiegel (Snap) et Jason Citron (Discord) ont été confrontés à une forte critique publique.
le sénateur républicain Lindsey Graham, s’adressant aux dirigeant : « Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens ».
«Garantir la sécurité des jeunes en ligne est un défi depuis l’apparition de l’internet et comme les criminels font évoluer leurs tactiques, nous devons aussi faire évoluer nos défenses», a avoué de son côté le patron de Meta, qui , pour sa défense a détaillé les nombreuses initiatives mises en place par son entreprise pour protéger les jeunes.
Mark Zuckerberg accusé d’hypocrisie par les sénateurs
En effet, Mark Zuckerberg a affirmé que son entreprise a investi plus de 20 milliards de dollars en sécurité depuis 2016 et qu’elle emploie 40 000 personnes spécifiquement dédiées à la modération et à la sécurité sur ses plateformes.
«Nous travaillons dur pour fournir aux parents et aux adolescents le soutien et les outils nécessaires pour réduire les risques», a-t-il également déclaré durant l’audition.
Mais le sénateur démocrate Richard Blumenthal n’a pas lésiné sur ses mots, affirmant que « Le niveau d’hypocrisie est ahurissant ».
Et pour cause, les sénateurs se sont basés sur des documents internes du géant Meta qui mettent en évidence le refus de Mark Zuckerberg de renforcer les équipes chargées d’identifier les risques pour les adolescents.
Ces fichiers font partie des documents présentés dans le dossier de plainte déposé par environ quarante États américains à la fin du mois d’octobre.
Ces États soutiennent que Meta porte préjudice à la « santé mentale et physique des jeunes », en mentionnant les risques d’addiction, de cyberharcèlement et de troubles alimentaires.
Selon la loi américaine, les plateformes numériques bénéficient d’une large immunité juridique concernant les contenus partagés sur leurs sites.
Bien que de nombreux politiciens envisagent de renforcer la réglementation pour mieux les encadrer, de nouvelles lois ont été bloquées par un Congrès profondément divisé sur les solutions à adopter et en raison du lobbying intensif des grandes entreprises technologiques.
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