Les agriculteurs ne décolèrent pas, après avoir bloqué plusieurs villes de France, Paris serait leur prochaine cible si le gouvernement ne répond pas favorablement à leurs requêtes. La FNSEA a demandé des aides immédiates de plusieurs centaines de millions d’euros au gouvernement;
Alors que les blocages se multiplient un peu partout en France, la colère des agriculteurs pourrait bientôt atteindre la capitale. Le premier syndicat agricole a formulé ses revendications, et la réponse du gouvernement est attendue de pied ferme. Si ce dernier ne répond pas favorablement, les manifestants menacent d’encercler la capitale afin de mettre un nouveau coup de pression sur Gabriel Attal.
Régis Desrumeaux, agriculteur et membre du FDSEA a annoncé sur BFMTV que la prochaine étape sera Paris. Il a indiqué que les manifestants se rapprochent de la capitale. L’agriculteur se trouvait il y a deux jours au niveau d’un point de blocage installé au niveau de l’A16 dans l’Oise. « On avance tous les jours d’une vingtaine de kilomètres, et on sera certainement demain [vendredi] ou samedi aux portes de Paris », a-t-il promis.
L’intention des agriculteurs est claire : exercer une « pression » sur le gouvernement ,’obtenir des réponses à leurs demandes, comme ils l’ont indiqué mercredi soir. Si aucun progrès n’est réalisé, ils envisagent de rester à leur emplacement actuel et de dialoguer avec les Parisiens, tout en gardant « le respect des biens et des personnes », comme l’a évoqué l’agriculteur lors d’un entretien sur BFMTV. L’intervenant a d’ailleurs promis qu’il n y aurait aucun dépôt de lisier dans la capitale
« S’il faut monter à Paris, pourquoi pas »
Franceinfo a interrogé Jean Darolles, éleveur de moutons et président des jeunes agriculteurs de Rieumes, qui a exprimé sa volonté de se rendre à Paris si nécessaire. Cependant, il a également mentionné le prochain Salon de l’agriculture, auquel il ne compte pas se rendre. Pour rappel, le Salon de l’Agriculture, qui a attiré plus de 615 000 visiteurs en 2023, est un événement important pour le secteur agricole et devrait avoir lieu à partir du 24 février.
Interrogé sur la possibilité d’agir à Paris, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a déclaré qu’elle n’était pas envisagée pour l’instant. Cependant, il a mentionné que s’il y avait un sentiment de manque de respect ou une incapacité à répondre à leurs préoccupations, la situation pourrait changer. Il a également assuré qu’il y aurait une multiplication des actions. La FNSEA, principal syndicat agricole, a appelé le gouvernement à apporter des réponses immédiates en matière de rémunération, y compris une aide d’urgence pour les secteurs les plus touchés. Ils ont également exprimé la nécessité d’un plan à long terme pour réduire les réglementations. L’annonce des premières mesures devrait être faite par l’exécutif aujourd’hui ou demain.