Benjamin Netanyahou a affirmé le 17 février que l’offensive sur la ville de Rafah sera menée à tout prix. Le premier ministre israélien a déclaré que ne pas mener l’opération à Rafah reviendrait à «perdre la guerre » contre le Hamas.
Selon Netanyahou, l’offensive sur la ville de Rafah sera menée même si un accord est trouvé avec le Hamas pour la libération des otages qui sont toujours détenus dans la bande de Gaza. La ville de Rafah, située dans le sud de Gaza, abrite actuellement 1,4 millions de Palestiniens.
Ces déclarations ont suscité de vives réactions de la communauté internationale, qui craint des retombées effroyables sur la population sur place. Après les attaques sur la ville de Gaza, puis de Khan Younès, l’armée israélienne s’apprête à entrer dans la dernière grande ville de la bande de Gaza. La population civile sur place est composée principalement de Palestiniens qui ont fui les combats dans le reste du territoire.
Benjamin Netanyahou s’insurge contre un « diktat » international : «Je ne vais pas céder à cela»
Bien que les Etats-Unis soient le premier soutien d’Israël, le président Joe Biden a rappelé qu’une opération à Rafah «ne devait pas avoir lieu sans un plan crédible» pour protéger les populations civiles. De son côté, Emmanuel Macron a prévenu qu’une telle opération se solderait par « un désastre humanitaire sans précédent». La réponse de Benjamin Netanyahu ne s’est pas faite attendre : «Quiconque veut nous empêcher de mener une opération à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne vais pas céder à cela».
Le chef du gouvernement israélien a déclaré que l’armée poursuivrait son opération à Rafah, même en cas d’accord avec le mouvement islamiste palestinien pour la libération des otages actuellement retenus dans la bande de Gaza. Des pourparlers complexes se déroulent sous l’égide de médiateurs internationaux tels que l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, portant sur divers points tels qu’une cessation des combats, la libération des otages à Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le Hamas insiste sur un arrêt total des hostilités et le retrait des forces israéliennes de Gaza, tandis que Benjamin Netanyahu rejette ces demandes pour le moment, proposant plutôt une éventuelle pause dans les affrontements avec la libération des otages, mais sans mettre fin aux hostilités.
À Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens ont protesté contre le gouvernement Netanyahu, appelant à un accord avec le Hamas pour la libération des otages. Les manifestants ont crié : «Cela fait plus de 100 jours que les otages sont à Gaza. Si quelque chose leur arrive, le gouvernement en sera responsable ». En novembre, un cessez-le-feu avait permis la libération de 105 otages sur les quelque 250 enlevés par le Hamas lors d’une attaque en octobre. Israël affirme que 130 otages sont toujours détenus à Gaza, et que 30 d’entre eux pourraient être décédés.
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